La traversée des Andes en Tandem                              
 
Dimanche 09 Février : en direct du carnaval de Cachi.

Confortablement assis sur des chaises en fer bleue, nous attendons le tant attendu défilé. Je dis tant attendu car depuis 4 jours nous avons parcouru 150km de piste avec un objectif en tête : arriver à temps dans le petit village montagnard de Cachi pour participer aux festivités (alt …)

Il est 20h15, le défilé est annoncé pour 21h (Ce n’est pas un peu trop tôt Damien tout  de même ? Mais non, il faut que l’on ait les meilleures places…)

21h10 : la rue dans laquelle nous sommes installés se remplit petit à petit, on se demande même d ou peuvent venir tous ces gens alors que nous avons visité une ville déserte quelques heures auparavant. Par contre, nous n’apercevons pas le moindre bout de costume à lhorizon. (Jolene tu es sure que tu as bien compris lheure ? Mais oui, sois patient un peu, nous n’avons jusqu’a présent pas été éblouis par la ponctualité des argentins)

21h15 : Une personne prend le micro sur la scène et tente désespérément de canaliser la foule déchainée et excitée qui envahit le lieu du passage du défilé. En effet la rue s’est transformée en moins dune heure en une arène a projectiles…, ici, la réputation veut que chaque enfant soit muni dune bombe type aérosol (que l’on appelle nieve « neige ») et qui projette une sorte de poudre blanche humide.  A cela s’ajoute l’eau et la farine que l’on asperge à tout va… (Non mais c’est dingue quand même que personne n’écoute, ils vont bien finir par aller s’assoir…)

21h30 : On crève de faim….la journée a été rude et les empenadas achetés comme encas n’ont pas fait long feu dans notre estomac. (Mais on ne va tout de même pas abandonner nos supers places !!!)

21h45 : tant pis pour le resto que l’on avait prévu de se faire après le défilé…nous devenons bien trop hargneux pour attendre 1 minute de plus pour manger. Je repère un comedor en face de la rue…10 minutes plus tard je suis armée de deux gros sandwichs type hamburger, appelés ici sandwich a la milanaise.

22h00 : Nous dévorons notre menu gourmet sans échanger un seul mot mise à part des onomatopées du genre : hum... oh…trop bon !

22h30 : les gens se lèvent le défilé commence….on oublie vite cette longue attente de 2h30 et c’est avec beaucoup de plaisir que nous nous mêlons a la fête.

Et à part s’amuser au Carnaval vous faites quoi ???

Des rencontres (encore et toujours), un cours de cuisine de fabrication des empenadas (chaussons fourrés a la viande ou au fromage généralement) en compagnie de deux mamies chez qui nous étions hébergés, l’interview inattendue a Santa Maria,  la belle Cafayate, lhotel Killa, l’incroyable Quebrada de Humahuaca et toutes les autres qui ont suivies encore plus époustouflantes, l’anniversaire de Damien, les inondations des rues de Cafayate, l’ascension de la cuesta de Obispo et sa merveilleuse descente,  et puis maintenant Salta…

Donnons un peu plus de détails mais attention âmes jalouses s’abstenir, les commentaires et photos qui vont suivre risqueraient fortement de vous agacer… !

C’est donc en grande majorité a travers une succession de Quebrada (canyons qu’il faut imaginer a sec !!) que nous avons passe ces quelques derniers jours. Commençons par la Quebrada de Cafayate, la plus réputée d’argentine, que nous avons parcourue en bus. Oui-oui, je dis bien en mini-bus car Damien  victime dune intoxication alimentaire la veille de son anniversaire (nous ne savions pas comment marquer le coup… nous n’avions surtout pas eu autant d’imagination que le restaurant et son poulet douteux !) a tout de suite accepté la petite virée en carrosse. C’est donc accompagnés d’un guide que nous avons découvert des recoins magiques a seulement quelques 50km de Cafayate…des formations géologiques colorées incroyablse, une belle leçon de Dame Nature !

Cafayate c’était aussi le plaisir de se balader dans une petite ville charmante au style colonial, de découvrir ses vignobles qui s’étendent a perte de vue au pied de majestueuses montagnes, de savourer le Torrontes (blanc sec et fruité local), de nous prélasser dans un super hôtel (merci Tanguy pour ce chouette cadeau de noël), de manger des empenadas aux 4 fromages dans « la casa de empenadas », de déguster une grosse glace au duce de leche…

Puis il a fallu repartir, Damien remis de ses émotions intestinales, nous avons repris la route à vélo par les chemins de traverse direction Salta. Cette route traverse la vallee calchaquies, 160 km de piste sablonneuse durant laquelle se succèdent des petits villages très pittoresques dans un décor à couper le souffle…pas besoin de commentaire, je vous laisse découvrir les photos !

Au bout de la vallée, après deux jours de pose à Cachi, c’est la cuesta de Obispo qui nous attend et qui va nous hisser à 3650 m d’altitude,  notre record !  Au sommet c’est avec surprise et beaucoup de plaisir que nous sommes applaudis par un groupe de français, (qu’il faut imaginer en ligne appareil photo à la main). Pour moi grosse bouffée d’énergie, j’avoue que je commençais à craquer, les 5 derniers kilomètres ont été rudes pour mes cuisses qui ne répondaient plus de rien…

A Salta  depuis deux jours nous baignons dans une forte agitation. (Que de changement après une semaine passée dans des villages reculés). Les rues sont bondées d’argentins en vacances. Le soir la ville s’illumine, les façades s’animent de jeu de lumière pour le  

Et a defaut des halles de Lyon pour ceux qui connaissent ici nous faisons notre marché dans un hangar gigantesque ou se retrouvent les locaux pour acheter…ben a peu près tout ce dont on peut avoir besoin : fruits et légumes, épices, viandes, mais aussi cd, dvd, robot de cuisine, chaises de jardin, fringues, chaussures, ( et j’en passe) … et la fameuse coca ( nous nous rapprochons de la bolivie et nous croisons de plus en plus de personnes en train de chiquer, facilement reconnaissables puisque la boule de coca coincée au fond de la bouche donne au visage une allure un peu grimaçante !!!) . Et sans hésitation, pour baigner encore plus dans ce folklore locale, nous décidons de faire comme tout le monde, déjeuner un bout de pizza et un poulet aux papas fritas la, au milieu de la foule, du bruit, des odeurs de poisson et de viande (pas très frais…) des groupes de musique folklorique et des vendeurs a la sauvette de coupe ongles, multiprises, paires de chaussettes et autres bricoles toutes plus farfelues les unes que les autres.

En bref nous nous régalons…et chaque jour qui passe est un super souvenir de plus !

Demain nous prenons la route de San Antonio de las Cobres puis des Salinas Grandes (doucement, car le dénivelé s’annonce un peu costaud)

A très bientôt

Jolene et Damien

Hervé
2/17/2013 04:16:09 pm

Les sardines en boîtes au ravito à ouvrir soit même avec les moyens du bord, c'est plus ce que c'était les ravitos ; c'est pas au ministres/risoux qu'on est reçu comme ça !

Bonne continuation vers la Bolivie (Jojo, prends lui la carte des mains sinon, vous allez vous retrouver en Uruguay !)

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BOB
2/17/2013 05:45:33 pm

Beau paysage et belle ballade dans ce pays qui à l'air sympa !!!! que n'ai je 40 ans de moins ??? pour essayer la même chose !!!!!
bonne continuation !!!!
BOB.

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Paul et Marion
2/19/2013 06:10:36 pm

Salut les aventuriers !
Sympas les nouvelles, bien belles les photos ! Vous avez l'air de vous faire bien plaisir et on en est bien contents ! Continuez bien sur vos vélos, à travers ces magnifiques paysages.
Des bises de nous deux

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E coco
2/26/2013 02:00:49 am

Comment ne pas avoir une belle pensée pour nos cyclistes quand on est à la Féclaz avec tempete de soleil, un paysage de carte postale, une neige glissante pour 22 km avec une pause au soleil pour deguster une "soupe des Andes" au Refuge de la Plate !!!!
Bises

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syvie-anne et Maxine
3/23/2013 01:44:48 am

salut les cyclistes
Belles photos, superbes paysages, on profite bien de ce voyage
Bonne continuation . Gros bisous

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