La traversée des Andes en Tandem                              
 
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Après quelques jours de repos en famille, nous reprenons la route! 

Encore beaucoup d'énergie à dépenser et surtout une folle envie de laisser quelques traces de notre voyage de noce en France...A nous les cols de Chartreuse et les paysages vallonnés de la drome Provençale...peut être aurons nous l'occasion de vous croiser sur la route du soleil. 
A bientôt


 
Vendredi 9h, il serait peut être temps de décoller! C'est toujours la même histoire, à chaque fois que nous bullons plus de 4 jours au même endroit, la machine est longue à remettre en marche. Heureusement, nous avons déjà rassemblé la veille au soir toutes nos affaires allègrement éparpillées au fil des jours dans la chambre. Un tas de vêtements propres tout droit sortis de la lingerie ici,  des câbles pour recharger toutes nos batteries par là, des chaussettes sales sous le lit, les provisions qui attendent de trouver une place dans la sacoche si joliment nommée "bouffe", nos duvets et doudounes qui reprennent du gonflant encore par-là. ..bref il y a du boulot.

Mais pas question de ne faire que ça,  nous profitons de cette dernière journée à Cuzco pour admirer une dernière fois la vue imprenable sur la ville depuis le belvedère. Et pour la soirée nous nous perdons une énième fois dans les rues pavées de la colline de San blas. Les escaliers n'en finissent plus de monter, il y a dans l'air un sentiment de déjà vu..peut-être parce que ce quartier ressemble étrangement à la croix rousse. Nous y cherchons en vain un restaurant connu pour son large choix de pâtisseries, nous nous délecterons finalement sur la place d'arme d'un cheescake à la fraise!

Bon, retour sur le vélo,  on avait pas dit qu'on partait...?? Pour nos derniers jours en selle on a choisi de s'amuser un peu. Nous prenons un ticket d'entrée à la fête foraine direction "les montagnes russes". Descendre de 400m , remonter de 600m, arriver à un col à 3800 et chuter le lendemain à 2100 pour, vous l'aurez compris, remonter jusqu'à 4000 2 jours plus tard...Génial non? Ca vous tente ? Allez, on vous invite!

Avec cette dégringolade à moins de 2000m, nous retrouvons la puissance du soleil et ses bienfaits sur la nature. Bananes, papayes, avocats, oranges, clémentines. Nous traversons de nombreux petits villages paysans.  Des hommes et des femmes travaillent aux champs,  d'autres vendent les cueillettes en bord de route et tous nous saluent amicalement.  C'est agréable de retrouver un peu de simplicité après la semaine à Cuzco où nous étions plutôt considérés comme des vaches à lait. Et Gringo n'a jamais aussi bien porté son nom puisque grands et petits n'ont que ce mot à la bouche pour saluer notre passage.

Une fois passé abancay et plongé au plus bas de la vallée nous nous apprêtons à remonter durant 4-5 jours le fleuve Apurimac. Nous apprendrons plus tard que ce petit bout de cours d'eau se jette, dans l'Atlantique et non le Pacifique, incroyable !

Nous retrouvons l'ambiance des soirées villages, de longues heures à observer les gens,  discuter de tout et de rien avec ( ou sans) eux!, goûter encore des spécialités locales ( gélatine à l'orange,  abats de bœuf en brochette surmontés d'une pomme de terre). Assis en bord de route sur le banc du village nous regardons les voitures passer en attendant que le propriétaire de la seule hospedaje du coin rentre chez lui...et là, Damien s'écrit "oh! des francais!!!." Le camping-car qui vient de passer s'arrête 50m plus loin. Nous échangeons nos aventures autour d'un coca dans leur "vaste" salon...Gaëlle, Jean et leurs 3 filles Fanny, Marine et Inès voyagent 6mois en Amerique du Sud....et puis chacun repart de son côté,  en se souhaitant bon voyage.

Chaque jour de plus est une petite victoire pour nous car Gringo est bien fatigué et menace de nous lâcher à chaque instant ( pour ceux qui veulent les détails c'est notre roue libre qui est fendue, elle se bloque et entraine nos pédales et aucune bicycleteria n'a la pièce) ) . Certains kms en deviennent amusants surtout en descente car nous sommes obligés d'enlever nos pieds des pédales et de les poser sur le cadre. Tels des crapeaux, les genoux écartés et les jambes dans le guidon nous rigolons comme des tordus pendant que nos pedales tournent toutes seules à vive allure au ryrhme d'un tac tac tac de plus en plus inquiétant. 6ème jour de vélo et de montée,  nous sommes à 3500m. Bruit sourd après la pause déjeuner,  nous deraillons une fois de plus à cause de cette fichue roue libre. Cette fois c'est notre chaîne de liaison, la plus grande et la plus pénible à remettre qui s'est fait la malle. Et comme il manquait un peu de piment à tout ça quelques gouttes de pluies viennent titiller notre patience. 15min plus tard et les mains bien crasseuses (et quelques injures du style: fait c....jai graissé la chaîne ce matin), on repart. A peine le temps de donner deux coups de pédales que nous sommes déjà à l'arrêt,  notre pédalier tourne dans le vide...Damien bidouille mais rien n'y fait, nos pignons tournent désormais librement dans les 2 sens. Les bruits de ferraille qui accompagnent les mouvements annoncent  le générique de fin de notre escapade à vélo. Nous nous y étions préparés mais la nouvelle est triste..d'autant plus que nous attendaient 80km de pure descente après ces longs jours d'efforts à grimper.  A 360km de Nasca ville la plus proche, nous décidons de faire du stop. Nous entassons vélo, remorque,  bagages et nous dans un 4x4 pour 5h de route. A l'arrivée une preuve de plus de la malhonnêteté des péruviens ( ce serait trop long de vous lister les arnaques vécues mais entre les épiceries où le prix est triplé,  les hospedaje où l'on nous vend un lit double qui ressemble étrangement à un lit simple au prix fort bien sur, les coupures d'eau chaude au moment où tu viens de te savonner... ) bref, cette fois-ci après une discussion très cordiale durant le trajet et rien qui ne présage une entourloupe , notre chauffeur nous demande 200 soles (80 €) à notre arrivée à Nasca .  A bon! Vous êtes taxi à présent? ? On négocie tant bien que mal..on s'est fait avoir une fois de plus! Il nous faut à présent songer à demain,  quelle suite donner au voyage? Crevés et le moral un peu raplapla à l'idée de ne plus poursuivre la route à vélo on décide de prendre une décision après une bonne nuit de sommeil. 10h le lendemain,  on trouve enfin une compagnie de bus qui ne nous claque pas la porte au nez en voyant le chargement.  Pas de chance, le bus est annulé,  nous voilà de nouveau comme deux idiots au bord de la route. Tant pis on retente le stop, cette fois bien décidés à ne pas se faire embobiner.  On fait alors une croix sur la suite des étapes touristiques prévues. En effet, un peu difficile de négocier les détours et les stop photos avec un chauffeur de camion,  on filera certainement directement à Lima. Mais,  20 minutes plus tard, devinez qui arrive à notre rencontre. ..??? Le camping car de Gaëlle et Jean!! On démonte un maximum de choses et Gringo et sa remorque trouvent une place confortabe dans la soute arrière, Génial!! Nous embarquons avec  les 3 filles à l'arrière ne sachant comment remercier ce beau signe du destin, et Jean de s'exclamer "heu, on a prévu de s'arrêter aux lignes de Nasca et de faire un détour à Huacachina (désert et oasis), ça vous irait?  Et comment...! Nous ne sommes peut-être pas sur notre tandem mais notre programme est finalement inchangé,  qu'espérer de plus? Nous passerons 3 jours tous les 7, partageant ballades, apéro, dîner,  resto, excursions touristiques, jeux de sociétés, bavardages en tout genre  et même les devoirs du CNED des 3 filles. Cette transition nous redonne le sourire, difficile d'exprimer notre bonheur de les avoir rencontrés.  Nous nous quittons à Pisco émus, nous invitant respectivement à nous revoir un jour dans nos régions. ..

A présent, nous allons regagner Lima et envisager un retour anticipé.  Nous nous sentons un peu nus sans Gringo et nous n'avons pas le cœur à continuer le voyage en backpaker enfermés 8h dans un bus remplit de touriste...!

A (très) bientôt!

 
La dernière fois que nous vous avons quittés nous étions tout juste remis de nos tortures intestinales. Rassurez vous, nous allons beaucoup mieux et il ne nous aura fallu que 5 jours pour rejoindre cuzco. Allez, c'est parti, on embarque pour qques heures de vagabondage....

Après 60km nous faisons la rencontre de 3 cyclotouristes argentins en pleine pause picnic. Nous nous joignons à eux, et, fidèles à leur extrême générosité, ils nous proposent de partager leur menu..Coca-Cola,  fruits, fromage.  En bruit de fond, Pedro le doyen de la bande avec ses 60ans nous passe en boucle les grands classiques d'edith piaf....Les paroles sont fragiles mais la mélodie parfaite et ses yeux pétillent lorsqu'il parle de Paris.Une parenthèse française l'espace d'un instant. Une demie heure plus tard nous reprenons tous ensemble la route direction Pucara, il nous reste encore 3h de vélo... ce convoi de biker est le bienvenu et nous donne le courage d'avancer. Après 4 jours de farniente à Puno les 110kms de ce 1er jour étaient un peu redoutés!! Nous passons toute la fin d'après midi éparpillés sur les lits dans l'une de nos deux chambres à commenter la suite du parcours, détailler le matériel, ( évidemment avec 4 hommes je suis gâtée niveau discussion. .!) Jusqu'au moment où l'on a fait le tour des kms et du dénivelé des prochains jours, que notre remorque est totalement dépouillée de nos affaires et que la chambre ressemble à un exposition du matériel du vieux campeur...alors la discussion dérive tranquillement sur les "merveilles" de nos régions respectives dont chacun s'amuse à venter les mérites. ..

Très vite nous décidons de continuer la route ensemble jusqu'à cuzco. .  Leur enthousiasme va crescendo au fil de nos conversations et l'euphorie est à son comble quand nous nous imaginons aller jusqu'au macchu picchu tous les 5. Pedro, Lalo (Gérard) Barnabé et nous 2.

Toutes nos heures à pédaler côté à côte et nos longues fin de journée à discuter nous lient d'amitié chaque jour un peu plus. Lalo et Pedro les plus vieux de la bande jouent les protecteurs et sont aux petits soins, c'est amusant.. .Chaque jour est un témoignage de sympathie, on finit même par en jouer et chacun de son côté on s'amuse à trouver quel sera la petite attention du jour. Leur gentillesse nous va droit au cœur et ces 5 jours de vélo seront vraiment inoubliables.

Petite anecdote et pas des moindres à bord de nos vélos, nous franchissons ensemble un col à 4335m. Pour nous ce sera notre plus haut et l'un des derniers sommets à plus de 4000m.

Nos étapes, comme souvent lorsque nous rallions 2 villes sont rythmées par les villages que nous rencontrons sur la route. Tantôt 50km, tantôt 96km...pas de régularité mais l'assurance d'avoir un toit pour passer la nuit ( avec en option une douche tiède quand on a de la chance!) Sur cette semaine, nous avons touché du doigt le summum du logement basique..toilettes sales, douche pleine de cheveux (poils? ) et draps crasseux certainement les mêmes depuis 3mois... .heureusement que nous avions duvet et drap de soie pour nous réfugier et oublier cet inconfort.

5 ème jour. Cuzco se dresse au loin et paraît si proche là en arrière plan de cette plaine interminable. Nous pédalons sans bruit, trop concentrés sur les kms que l'on essaye de faire défiler le plus vite possible. Cuzco résonne aussi avec machu picchu alors pas besoin d'aller chercher loin pour rêver un peu...  C'est toujours un peu comme ça les derniers kms, la tête dans le guidon on s'évade, on imagine à quoi va ressembler cette ville, sa place, ses cafés, ses ballades touristiques... (et moi je dresse la liste des prochains repas en croisant les doigts pour qu'il y ait un four,..!) L'arrivée dans cuzco est particulièrement insupportable, 20km en pleine circulation, les klaxons de plus en plus virulants, et chacun de nous en prend pour son grade. Tout le monde bouillonne mais il faut tenir bon pour ne pas leur faire avaler leur volant ..Notre patience sera bien vite récompensée,  Cuzco est une ville magnifique,  des arcades à tout va, des rues pavées qui invitent à flâner dans la colline de saint blas, de beaux monuments à chaque coin de rue...et le soir un charme fou! Qui plus est nous sommes logés dans une hospedaje dont la réputation pour l'accueil des cyclistes n'est plus à prouver, à deux pas du centre, on est comme à la maison ( ou presque,  il n'y a pas de four...!)

Nos chemins avec nos amis argentins se séparent à Cuzco,  ils partent faire l'ascension du machu picchu 3 jours avant nous par "voie routière",quand à nous, nous prenons l'option vélo-train...

Pendant trois jours nous découvrons la vallée sacrée,  une succession de village incas, de ruines et de nature verdoyante qui nous donnent un avant goût du machu picchu.  Nous commençons par le site de Pisaq. Départ 5h du matin de l'auberge pour voir le lever du soleil sur les ruines. Nous montons dans l'obscurité,  le bruit de la cascade que nous longeons nous berce...au bout d'1h les ruines apparaissent,  le soleil se lève, le spectacle est vraiment chouette.

Nous séjournons ensuite dans le petit village d'ollantaytambo durant 2 jours. De là nous visitons en collectivo les différents sites alentours. (Record battu, nous nous entassons à 24 dans un minibus de 12... ). 1ère excursion aux incroyables terrasses circulaires de Moray. Les incas y pratiquaient des expériences agricoles,  aujourdhui leur "laboratoire" en pleine nature laisse un paysage marqué par de magnifiques puits de verdure. Dernier site touristique, les salineras de Maras. 2500 puits salins creusés dans l'argile rouge se déversent les uns dans les autres. Les contrastes de couleurs sont magiques, il nous manquait , juste un peu de soleil pour faire éclater la palette de couleur..!

Dimanche, 4h du matin, nous montons à bord du peru rail direction le machu picchu. On ferme les yeux sur le prix exorbitant du billet de train le plus cher au monde,..c'est une fois dans sa vie le machu non? !! Nous sommes bien évidemment un peu excités à l'idée de découvrir enfin ce site dont on parle tant...Arrivés à la station d'agua calientes il nous faut encore gravir les centaines de marches qui nous séparent du site. Au bout de 45min, nous y sommes et le site est vraiment à couper le souffle, le spectacle est fantastique. Toute la journée nous parcourons cet incroyable labyrinthe d'énormes blocs de pierre taillées , et malgré le peu d'explications sur le site nous ne nous ennuyons pas. Nous cumulons les différentes ascensions autour des ruines pour profiter de tous les points de vue (cerro machu picchu et wayna picchu) . Gonflés aux globules rouges on avale les marches escarpées sans forcer, la sensation est vraiment plaisante...pour ceux que l'on double transpirants et essoufflés c'est tout de suite beaucoup moins drôle. A 17h il est temps de repartir,  nous jetons un dernier regard sur la cité inca avant de dévaler les marches. Comme un dernier clin d'œil, le soleil choisis cet instant pour percer les nuages et rayonner sur le site. Ambiance et éclairage parfait pour une photo , nous immortalisons une énième fois cette journée.

Le lendemain toutes ces escaliers biscornus nous laissent de féroces courbatures aux mollets et aux cuisses. Nous retrouvons notre Gringo laissé à l'hôtel et clopin clopan nous reprenons la route pour cuzco.  La journée finit de nous achever...1500m de dénivelé et 80km. Décidément le machu picchu ça se mérite...

La fin du voyage approche tout du moins celle à vélo. Mon grand cartographe et co-pilote a compté plus ou moins 12 jours de vélo pour rejoindre Pisco, au bord de la côte. Plus que de la descente je vous entends dire, et bien pas tout à fait, nous nous attendons à encore beaucoup de grimpette. On vous racontera tout ça prochainement. .!

Et maintenant nous nous sommes amusés à quelques listings pour agrémenter nos nouvelles d'un peu de saveurs et d'odeurs...

Nos plus belles performances gastronomiques au rechaud:

- aligot au fromage péruvien

- galette sucrée aux poires

- flan au duche de leche

- pâtes et sa ratatouille ( un peu long la cuisson! )

-spaghettis bolognaise avec de la vraie viande hachée bien rouge

-et bien évidemment les traditionnels flocons d'avoine au petit déjeuner

Les grands classiques au rechaud qui rappellent l'enfance (surtout pour jo) où les année étudiantes (surtout pour dam)

- saucisses purée

- semoule au lait et jambon blanc (enfin ici le jambon est plutôt sans goût et rose orange)

- les pâtes au beurre

- la polente avec ces saucisses en boite..on cherche encore les diots!

Nos plus belles performances gastronomiques au déjeuner:

- le sandwich thon, tomate,œuf mayonnaise est une franche réussite dont on ne se lasse pas!

- salade de pomme de terre, persil, champignons et chorizo

- salade de pâte,  tomate,  avocat,  œufs durs et fromage de chèvre

- le sandwich au pâté en boîte particulièrement dégeulasse

Les odeurs les plus remarquables (d'abord les bonnes! )

-le pain qui sort du four à bois

-les figuiers en Argentine

-la fraîcheur des eucalyptus

- le goudron mouillé alors que nous n'avons pas eu de pluie ( ouf on l'a échappé belle)

- les épices sur les marché

- le bon café de cuzco,  le 1er vrai expresso depuis plus de 3 mois!

-l'odeur des viennoiseries en ville (mais jamais aussi bonne que chez nous)

-les jardins fleuris et odorants de certaines auberges

...et les mauvaises

-les charognes en bord de route

-les gazs d'échappement

-les odeurs d'égouts dans les douches

-les odeurs de boucs humains dans les collectivo

- la viande et le poisson defraichis sur le marché

 
Difficile de passer le cap des 3000kms pour la gringo family...voilà 3 jours que nous essayons de quitter la ville de puno, en vain.

Lundi, un premier faux départ : damien nous réveil 5 fois pendant la nuit prit par de violentes crises "toilette". Il est tellement H-S le lendemain que l'on préfère reporter le départ.

Dans la matinée, les virus m'attrapent et c'est à mon tour d'être pattraque. Nous enchainons les siestes et optons pournun régime riz banane. .

Mardi, les virus sont confortablement installés et je suis Ko pour la journée.

Bon, on mise tout sur mercredi.

Départ 11h de puno, tempête de ciel bleu, les jambes accusent un peu le coup de ces derniers jours flagadas mais nous avons le sourire, heureux d'aller voir de nouveaux horizons. Il faut dire que Puno n'est pas l'endroit rêvé pour séjourner plus de 2 jours, ce n'est pas si terrible mais il y a peu d'attrait touristique et un charme que l'on cherche encore..bref il était temps de s'aérer un peu...

Ce sera finalement un 2ème faux départ puisqu'au bout de 15km, on se rend compte que la roue arrière est complètement voilée..

Malgré toute la bonne volonté de Damien "t'inquiètes Jolene, j'ai la clé à rayon, je vais essayer de réparer tout ça. ." ( au fait pour le décor :bord de la route, coin d'herbe où démonter l'engin et pas grand chose d'autre d'intéressant) Et moi pendant ce temps j'essaye d'apporter un peu de soutien ( même si d'avance je sais que je vais être impuissante) "comment je, peux t'aider? "  Je me range finalement sur ce que je sais faire "Ben je n'ai qu'à faire les sandwichs, il est midi passé".

Bon vieux cliché,  Damien bricole, Jolene cuisine...!

Après 10minutes le problème est aggravé et la roue ne tourne plus..pas évident de devoiler une roue quand on ne l'a jamais fait, surtout planté au milieu de la route. Bref, on fait du stop pour revenir sur nos pas. ..retour dans notre chère ville de Puno qui nous manquait temps!

Heureusement, ici ce sont les rois de la bricole,  et en 3 tours de main Gringo tourne rond!!

A présent que nous sommes tous sur pied, espérons que demain soit la bonne...

Sinon le Pérou on ne peut pas vous en dire beaucoup pour l'instant puisque nous sommes qu'à 150km de la frontière! Cependant : les femmes arborent toujours leurs tissus de couleurs, leurs tresses sont toujours aussi longues, les marchés toujours aussi animés, l'hygiène alimentaire plus que jamais au top, les bidons des mamitas toujours aussi gras, les maisons donnent toujours l"impression d'être à l'abandon, les klaxons omniprésents..et le lac titicaca toujours aussi grand!

Des bises

Jo et Dam

 
Les anecdotes croustillantes:

- On voulait vous faire une petite surprise. .une photo en haut d' un 6000m à La Paz. Et bien ce sera pour un autre voyage, puisque nous n'avons pas trouvé chaussure à mon pied! Ce n'est pas faute d'être dans la pointure moyenne bolivienne (35/36), mais la seule paire à peu près à ma taille était une chaussure de moyenne montagne,  un peu juste niveau protection contre le froid...."si, si essayez avec 2 paires de chaussettes et ce sera parfait" Bref après 5 ou 6 essayages nous avons abandonné..on se rattrapera chez nous!

- A la Paz, nous sommes hébergés dans une "casa de cyclista",  un appartement mis à disposition des cyclistes du monde entier en plein centre ville. Une adresse sympa où nous rencontrons des hollandais et un belge...les échanges vont bon train entre les routes empruntées,  le choix du matos, notre remorque Aevon qui intrigue,  les difficultés rencontrées,  les  anecdotes de chacun et les conseils touristiques pour les jours à venir.  Un concept à développer...

- Quitter la Paz, un vrai défi. ..la ville s'étire sur 500m de dénivelé et le cœur de la ville est bien évidemment au plus bas. Nous prenons notre courage à "4 jambes" pour affronter la côte mais surtout les centaines de micro-bus qui dégagent sans interruption une épaisse fumée noire. On crache et on se mouche noir en moins de 30min...! En un mot, c'est degeulasse. ..! On se console avec le paysage que nous livre cette ascension. ...la vue est fabuleuse, les maisons si petites et tassées les unes sur les autres. On se croirait dans le tableau d'un peintre..des couleurs, des formes, des maisons que l'on devine.. .magique!

- Lors de nos derniers kms qui nous séparent de Copacabana,  c'est en bande cyclotouristique que nous roulons.  Les Hollandais croisés à la Paz et un allemand. ..les boliviens nous regardent un peu surpris mais toujours avec le sourire. Nous passons même avec une facilité déconcertante une série de barrages. D'énormes pierres jonchent la route, les boliviens se révoltent sur un projet de construction d'un pont permettant de rallier les berges de Tikinia.

- En bolivie nous avons toujours la bonne surprise d'être hébergés au minimum au 2eme étage des hodpedaje avec aucune envie de laisser vélo et remorque chargés à la vue de tous... Nous sommes ainsi devenus les experts du démontage et hissage de notre chargement dans les escaliers exigus!  Et dans ces cas là, nous ne regrettons pas d'avoir choisi le système d'attache Aevon...fort pratique et rapide..!

- Les manifestations continuent et cette fois nous sommes coincés sur l'isla de la luna (Et gringo n'est pas avec nous pour faire du charme...) , petite île sauvage à quelques miles de Copacabana. ..les boliviens font la grève et aucune navette ne fait la jonction.  Profitant de la situation quelques habitants proposent pour 5x le prix de nous  ramener sur la côte. ..difficile d'entrer dans leur sale combine et d'accepter le chantage..au bout de qques heures on craque, ok! ! Ici tout se règle avec l'argent!

- Damien a déjà lu 4 livres depuis que nous sommes partis. Je ne vois que 2 explications. ..me fuir quelques instants ou une nouvelle passion!

-Ici on transporte les moutons vivants sur le toit des camionnettes roulant à 90km/h...vu de derrière on s'attend à tout moment à voir une boule frisée teaverser le pare brise.

-Nous avons fait du radeau sur le lac titicaca pour rejoindre la presqu'île de Copacabana. ..expérience unique! 

La liste de nos records:

- plus haut sommet pour nous, gringo et notre remorque Aevon: 4300m !

- vitesse en descente:  68km/h..

- nombre de problèmes mécaniques : la roue libre qui se bloque en descente,( elle n'aime peut être pas les records de vitesse), perte d'une vis de mes chaussures auto, chaîne qui s'emmêle et tord le derailleur, rétroviseur perdu. ( spéciale liste des trucs pétés pour Antoine,  Rémi,  Max et Geo...)

- coût des hébergements en 7 nuits : 33euros dont 1 seule nuit sous tente!

- kilomètres parcourus en 1 journée : 130km

- nombre de voitures qui nous ont doubléd en 1 journée: plusieurs centaines

- le prix d'un menu du jour comprenant : un buffet de salades,  une soupe à la viande,  un troisième plat avec encore de la viande accompagnée de riz, œuf, frites et un dessert....alors?? 1, 5 euros !!!

Et pour ceux qui aiment les histoires longues voici en couleur le récit de ces derniers jours:

Sans transition nous avons quitté l'agitation de Sucre et Potosi direction les plaines pelées du sud de l'altiplano Bolivien. Une fois quitté la ville, ses automobilistes impatients,  ses coups de klaxons et surmonté les quelques frayeurs aux intersections, nous voilà enfin lancé pour une petite semaine de pédalage...et déjà la sensation de liberté nous envahit. Généralement, nous ne nous parlons pas pendant les 15 premiers km...on savoure seul, plongés dans nos pensées,  ces instants toujours agréables! La route est belle. Nous longeons un ruisseau sur plusieurs km et à chaque carré d'herbe bien vert on se dit que le coin serait idéal pour un bivouac. ..mais il n'est que 11h du matin, il faut encore songer à pédaler un peu!

Finalement nous bivouaquerons au milieu d'un champ de brebis gardées par quelques villageois à qui nous demandons la permission de squatter le terrain. 

Reveil brutal à 5h par un petit garçon très fier de nous montrer sa lampe de poche... Nous avalons nos traditionnels flocons d'avoine pour poursuivre l'ascension du col dans lequel nous nous étions arrêtés la veille.

L'ambiance est un peu austère, nous sommes à plus de 4000m d'altitude,  autant dire que la végétation est pauvre en ces lieux... herbes rases, rochers, et quelques lacs dans lesquels se reflètent les petits monts alentours pour donner un peu de vie à tout ça. Le souffle est un peu court si haut, nous nous fatiguons très vite et les fins de journées sont harassantes...heureusement nous sommes toujours très bien accueillis et nous retrouvons rapidement des forces pour apprécier nos soirées si haut perchés. C'est d'ailleurs dans une école que nous passons notre 2ème nuit:  une salle de classe rien que pour nous, un tableau noir sur lequel s'amuser comme on en a toujours rêvé enfants et des tables d'écoliers pour dîner. .!

En route nous sommes rattrapés par un couple d'argentins qui nous avaient pris en stop pour visiter un parc en Argentine... il y a presque 2 mois ...Eux voyagent en camping-car...brève mais heureuse retrouvaille !

Nous pedalons pendant 3 jours sur l'altiplano, notre corps fait le plein de globules..! Puis nous retrouvons une interminable plaine à la hauteurs du lac Poopo ( petit nom sympa mais nous n'en verrons pas la couleur, pourtant sur la carte on avait l'impression de le longer!) Puis oruro et dernière ligne droite avant la Paz, nous faisons du stop car la route est en travaux et nous n'avons pas la place de pédaler à côté des voitures. Les 1ers kms en témoignent,: coups de klaxon, on nous rase les sacoches,  bref ce n'est pas du tout un  plaisir de pédaler. ..

Quelques jours à la Paz dans cette incroyable nébuleuse perchée sur les flancs de montagne et nous reprenons la route, direction le lac titicaca. En chemin, petit détour comme on les aime à Sorata, village montagnard où les randonnées nous ont été conseillées.  Encore un col et une gigantesque descente de 30km nous faisant chuter à 2800m d'altitude. Sorata: on a vu et on est reparti aussi vite...on vous racontera une prochaine fois!!

Donc nous reprenons la route du lac titicaca, et là, quel plaisir...nous sommes un dimanche et nous pédalons de village en village au rythme des chants qui raisonnent dans les églises. Après les paysages désolés de l'altiplano nous retrouvons des plaines fertiles avec les fameuses plantations de quinoa, de pomme de terre, de maïs,..et ses villageois dans les champs qui nous saluent à grands mouvements de bras.  Ce sont des villages très traditionnels où l'on y parle le aymará. Nous longeons cette étendue bleue marine avec beaucoup d'enthousiasme,  les kms défilent vite et facilement...en toile de fond nous apercevons en discontinue les sommets enneigés de la cordillera Réal. Ce lac est peut-être un vrai cliché touristique mais pour cause..

Depuis 3jours nous sommes à Copacabana où nous alternons promenades sur la plage, petite randonnée pour admirer la vue, dégustation de truites et coktail de "pisco" ( petit clin d'oeil à Laetitia). C'est chouette les vacances...demain nous entrons dans le 3ème et dernier pays de notre voyage, le Pérou.

On vous espère tous en pleine forme.

Bises des vacanciers. .!

 
                                                                 
Déjà 2 semaines que nous parcourons le sol Bolivien à bord de notre folle monture. Il est à présent temps de vous faire partager nos sensations.

Prêt à plonger dans la culture bolivienne...alors c'est parti:

Direction la frontière ( villazon) là où tout a commencé,  là où nous nous sommes dit, ça y est on change de pays,  il n'y a pas de doute!

Nous nous présentons au poste avec bcp de méfiance,  les argentins croisés en route nous ont mis en garde, ce ne sera pas facile. ..mefiez vous de tout,  ouvrez les yeux, ne vous laissez pas distraire,  ils ne sont pas accueillants, ne dormez pas n'importe où, etc... Autant de recommandations qui nous refroidissent avant même d'avoir posé pied à terre de l'autre côté.  Les avertissements sont si répétitifs et "menaçants" que l'on appréhende vraiment cette étape et on finit même par douter de pouvoir passer du bon temps dans ce pays.  Bref,  prévenus, nous sommes sur le qui-vive: "petits filous vous ne nous aurez pas!"

Nous attendons en file notre tour pour obtenir les visas de sortie et d'entrée.  Les gens sont souriants,  pas de bousculade, pas de petits monstres prêts à bondir sur nos sacoches...étrange ça ne ressemble pas du tout à ce que l'on nous a raconté et c'est très bien ainsi.

Pendant que nous patientons,  ce sont des dizaines de boliviens qui passent la frontière,  ils sont petits ( si petits qu'ils passent sous la vitre des douanes,  si, si, plus petits que moi),  ils marchent vite, de petits pas pressés, les enfants sont priés d'avancer plus vite encore. Les femmes portent sur leurs dos des kilos et des kilos de choses si bien emmaillotées dans leurs tissus colorés que l'on a du mal à distinguer ce qui s'y cache. La plus atypique des cargaisons reste à ce jour les centaines d'oeufs que les femmes portent sur leur dos : 2 colonnes x 10 rangées de 24 œufs, de la tête au bas du dos c'est impressionnant!

Pendant ce temps nous obtenons nos tampons...en route pour la Bolivie!

Maintenant la Bolivie sur la route

Première surprise, notre carte est fausse et au lieu des 60km annoncés ce sont 90km qui nous séparent de la première ville que nous voulions rejoindre.  Impossible de les parcourir avant la tombée de la nuit, d'autant que le vent est de retour et l'orage menace sévèrement ...nous décidons de trouver un village où dormir. Nous seront accueillis par Carmen, infirmière qui gère le centre de soin d'un petit village de.... l'hospitalité des Boliviens est finalement bien plus présente que tout ce qu'on nous a raconté.

Et les autres routes de Bolivie.? Même si nous avons très peu pédalé ces derniers jours ( oh les flemmards...mais excursions touristiques obligent) on peut déjà vous dire que ça grimpe! Nous avons rejoint Potosi,  la ville la plus haute du monde...et on a vite compris que monter si haut ça se mérite.  En 3 jours nous avons enchaîné une succession de cols. Grâce à leur supers cartes impossible de savoir à l'avance le dénivelé...alors on monte, on monte encore jusqu'à ce que "ouf " on distingue le col. On descend sur 3, 4 km et face à nous bien visible le prochain col nous fait de l'œil.  A peine le temps de souffler que nous voilà de nouveau dans le sens de la montée..Et après une journée bien chargée (1400m positif et 72km) Gringo en à marre et décide de nous le faire savoir. La roue libre ne fonctionne plus impossible de descendre sans enrouler la chaîne autour du derailleur et risquer de tout casser. Bien évidemment il est 16h et nous sommes en plein soleil...on décide de lever le pouce pour poursuivre notre chemin.

le stop en Bolivie

Et oui déjà testé. ..et ça fonctionne assez bien en échange de quelques bolivianos.  Pour eux tout bénef, contre 50 bolivianos on nous mène à potosi ( on a été généreux, pour comparaison on mange à 2 pour 12 bolivianos). Nous avons ainsi voyagé à l'arrière d'un camion...de yaourt. Odeur de fraise et de pêche chimique ( et ceux qui me connaissent savent oh combien j'adore l'odeur du yaourt à la fraise! ); assis sur un sac de farine. ..en route pour 2h.

Les marchés (mercado) en Bolivie

Un pur bonheur: des montagnes de fruits et de légumes.  Des couleurs de partout, des femmes en habits traditionnels, deux nattes noires qui tombent jusqu'au fesses et un chapeau (souvent melon...) qui épluchent, égrainent, pilent, ... elles préparent des sachets tout prêts de persil ciselé,  de carottes râpées, de choux fleurs ébranchés ...et plus loin d'autres femmes vendent de la viande. Un peu plus ragoutant. ..la viande est posée là, sur une table, pas de frigo bien sur, du sang partout et des odeurs ça et là qui n'invitent pas à se dire " tiens si on se faisait un steak" . Les poulets sont amonceles, 6, 7, 8 les uns sur les autres. Le bœuf est pe A côté on trie les abats...les mains sont couvertes de sang. Les tabliers tachés racontent à eux seuls le manque d'hygiène et les heures passées à essayer de vendre quelques cuisses de poulets.

Les marchés envahissent souvent des rues entières, voire des batiments entiers. Les allées sont étroites, on se bouscule beaucoup. Le coin des fruits par là,  les légumes par ici,  les sacs de pâtes et de riz ailleurs. ..comme au supermarché les espaces sonr dédiés et on se repère très vite. En hauteur c'est le coin déjeuner,  des tables de partout et des stands ça et là équipés de gamelles immenses où mijotent des ragoûts appelés ici "Picantes" ou des soupes. Agneau,  poulet,  bœuf. ..au choix. Pour 1, 5 euros et en moins d'une minute on nous sert sur une nappe un peu collante, une assiette qui déborde de viande,  de riz et de patates. ..bon appétit ! Plus loin, des dizaines de stands remplis de fruits servent des salade de fruits arrosées de crème et de yaourt, des milkshakes, des jus de fruits pour 2euros..un régal L'estomac n'apprécie pas toujours nos repas locaux...mais nous, on aime bien ce choc culturel!

Le resto en Bolivie

Pas le bouiboui du marché mais l'autre..et bien à part du poulet frite, des hamburgers ou de la viandes grillées pas grand chose pour satisfaire nos papilles. Et avec nos bonne têtes de touristes nous sommes servit après tout le monde,  après les clients arrivés bien après nous soit en moyenne 30 à 40 minutes d'attente. Heureusement nous avons du temps devant nous, alors on observe et on boit tranquillement notre bière. ..!

L' Épilation en Bolivie...!

J'ai rdv dans 1heure...je vous raconterai l'expérience.

A Potosi, nous avons visité les mines du cerro rico. 15 000 boliviens gagnent chaque jour maigrement leur vie  dans des conditions extrêmement difficiles.  Pour ceux qui connaissent Germinal on est dans le même univers. .. avec la coca en plus! Les plus jeunes mineurs ont 15 ans et répètent les gestes et traditions de leurs aïeux : mâcher de la coca jusqu'à ne plus avoir de place dans la bouche,  vénérer el tio ( diable de la mine) boire un peu d'alcool à 96 degrés (buen gusto marqué sur la bouteille! )? Pieds dans la boue, courbés en 2 ( même moi) de la poussière à volonter et des chariots de cailloux d'1, 5 tonnes à pousser à 3...damien à fait la visite sur 2 étages moi je suis ressortie,  l'ambiance était trop étouffante!  A potodi cela fait 5 siècle que le cerro rico est creusé de toute part, chacun à la recherche du bon filon, de la perle rare...!

Pour ce qui est du paysage Potosi c'est une ville perchée a 4010m d'altitude ( ça se ressent dans les ruelles montantes. ..), des milliers de petites maisons en brique rouge disposées sur des flancs de montagne ocre rouge. ..un parfait ton sur ton!

En ce moment nous prenons du temps à Sucre, appelée aussi la cité blanche.  Les bâtiments coloniaux sont en nombre et donnent tout le charme à cette ville très paisible, inscrite au patrimoine l'UNESCO.  On y découvre ça et là de jolis patios, des parcs arborés et des rues vallonées qui nous laissent entrevoir en haut des bosses les paysages environnants dont on ne se lasse pas...

Nous profitons de notre séjour de repos pour aller au théâtre..ou plutôt un genre de comédie musicale bolivienbe. Nous n'avons pas tout compris mais nous avons pu admirer des dizaines de costumes traditionnels et encourager les troupes de danseur au rythme de la quiaca. Un chouette moment. ..

Demain retour sur les routes à bicyclette. A priori 7 jours de vélo  pour rejoindre la Paz. D'avis d'autre cyclotouriste les paysages sont magnifiques,  on vous raconte tt ça bientôt.

 
He oui, c'est a moi (Damien) de prendre le relais sur les news...cela va etre difficile d'être a la hauteur de Jolene.

Voici donc le recit de notre aventure des 5 derniers jours.

Depuis 1 mois, nous avions un choix cornelien :

- passer en vélo par San perdro de Atacama (Chili) et remonter le sud Lipez jusqu'au Salar d'Uyuni: 10 jours de piste avec sable, tole ondulée, vent de face mettant notre équipe à rude épreuve.

-prendre une route plus directe, direction le nord de la Bolivie, au risque de rater des paysages magnifiques du Sud Lipez...

Nous avons opté pour la solution la plus sage mais avec une option "confort" avec une excurssion en 4*4 au depart de Tupiza nous permettant d'explorer les paysages que nous aurions rates.

Le premier exercice consiste donc a dénicher la meilleure agence offrant ce tour : en effet, danc cette petite ville de Tupiza (15000 hab), une vingtaine d'agences proposent ce genre d'excurssion avec des prestations et tarifs differents:

Nos exigences etaient les suivantes  . 4*4  confortable, 4 clients maximum par voiture, trouver deux autres passagers sympathiques, un bon guide et une bonne cuisiniere.

Nous obtons pour Alejandro adventure, apres avoir négocier quelques prestations supplementaires (garde du tandem, douches chaudes, promenade en cheval a notre retour, ...) mon metier d acheteur ne se perd pas comme ca!

Depart donc, le lendemain  à 7h du matin apres avoir chargé le 4*4 de nourriture, 200l de gasoil, de feuilles de coca ...

Rolando, notre chauffeur/guide et Noemie, notre cuisiniere attitree (jolene etant en vacance...) sont aux petits soins pour nous.

une bonne ambiance s' installe avec les 2 autres voyageuses : 2 irlandaises de 26 ans (Sarah et Amanda).

Apres 4h de pistes a travers des canyons, rios, champs d'élevage de lama, une pause dejeuner au bord d'un lac à 4000m est donc bien meritee.

Noemie, se met donc en cuisine pendant que Rolando demonte la roue avant droite, ayant entendu un leger bruit de roulement pendant la matinée.

Le 4*4 glisse sur le crique et le voilà posé sur le disque de la roue avant gauche.  Comment faire? Noemie et Rolando sont bien inquiets; les filles degustant leur dejeuner, sous estime l'ampleur de la situation.

Il y a toujours une solution au fin fond de la bolivie.... apres avoir peleter, Rolando réussie à remettre la roue et nous voila reparti.

Les 2 prochains jours, nous permettent de decouvrir lagons, canyons, lamas, flama roses, paysages de montagnes, volcans, champs de quinoa, ... tant de paysages connus a travers les guides lors de notre preparation de notre itineraire.

Il aurait ete dommage de rater de tels panoramas, surtout que la piste n' est pas des plus simples.

Nous terminons notre pèriple par le Salar d'Uyuni : Coucher, lever de Soleil et matinée a faire des photos magiques.

Puis retour a Tupiza; c'est la que la veritable aventure commence.

Notre guide nous annonce qu'il n'y a plus d'essence dans les stations services d'Uyuni. Il nous demande l'équivalent de 12€ pour acheter de l'essence de contre bande. Nous refusons ce surcout par principe sachant aue la prestation inclu ce genre d'aléa.

      

Apres quelques coups de téléphone avec le responsable d'agence, le probleme est rapidement resolu. Nous prenons la direction de Tupiza. Mais notre traversee d'Uyuni est plus perilleuse que prevue. Rolando doit etre vigilant aux pietons traversant sous les roues, aux differents 4*4 d'agences filant a toutes vitesses, aux chients, et aux taxis ne respectant pas les priorités à droite.

Et là, c'est l'accrochage. Rolando n'ayant vu un taxi en plein milieu d'une intersection.

Dégâts : capots et phare défoncé s pour le taxi, une simple egratinure sur notre pare choc.

Rapidement, une cinquantaine de badaux, soit disant tous témoins de l'accident se retrouvent au milieu des 2 voitures.

Tout le monde soutenant le taxi en tord, mais etant d'Uyuni, celui-ci optient le favoritisme de la population...

Apres 15 min de discussion, le rendez vous est donné au comisseriat pour régler le litige.

Les explications des circonstances de l'accident se font sur une ardoise materialisant l'intersection et des voitures miniatures a frictions: Nous avons l'impression de se retrouver dans notre enfance entrain de jouer aux petites voitures...

Le policier comprenant tres bien la situation et le non respect de priorité du taxi en juge autrement. Le 4*4 est de Tupiza, il prend la defence du taxi: Resultat, tord partagé.

Rolando et la taximan, vont donc faire chiffrer l l'ampleur des degat au carrossier du coin.

Pendant ce temps là, nous assitons a une situation implausible en Europe: Une personne entre dans le commisseriat, prend le flic par le coup et l'emmène dans une salle pour le frapper... En effet, la corruption des policiers est monnaie courante, et de nombreux litiges se reglent de facons pas toujour légale. Petit reglement de compte, qui nous permet de nous rendre compte de la chance que nous avons en France de posseder une justice juste.

Après avoir regler 50% du montant des dommages, Rolando récupère son permis et rentrons enfin sur Tupiza en début de soirée.

Nous sommes vraiement satisfait de ces 4 jours , ne regrettant nullement cette option et ce break avec Gringo.

 
Voila en quelque sorte le thème de ces derniers jours passés sur notre vélo.  Maintenant, on vous raconte en détails ce que tout cela sous-entend.

La route de Salinas grandes :

Salinas, c’est une étendue salée en plein milieu du désert. Pour nous y rendre un « petit » détour s’impose. Que faire ? Nous avons un peu d’avance sur notre calendrier alors pourquoi pas… ! Direction donc, les petites routes de montagnes isolées du tourisme pour une grosse semaine de pédalage. En gros, 4 jours de montée non stop pour atteindre un col a 4080m d’altitude. Des le 1er jour déjà quelques inquiétudes sur le choix de notre itinéraire. Les villages indiqués sur la carte et sur lesquels nous comptions pour nous ravitailler en eau ne sont plus que ruines. C’est à peine si l’on devine les maisons, la végétation ayant repris ses droits de manière anarchique. Nous continuons nos efforts espérant trouver âme qui vive un peu plus loin sur la route. Ouf un village en vue, nous repérons une enseigne coca cola sur l’une des 5 maisons composant le village, ce doit être l’épicerie ; ce repère marche a tous les coups. Une vielle dame au sourire édenté mais sincère nous accueille. Son commerce est petit mais l’on y trouve de tout : rasoirs, piles, boite de conserve, gâteau en tout genre… Elle nous indique un lieu ou planter notre tente, c’est en fait l’une des gares du « tran a los nubes » ancienne voie ferrée (que nous avons longée toute la journée) aujourd’hui utilisée à des fins touristiques emmenant  les voyageurs a plus de 4000m d’altitude chevauchant des viaducs impressionnants. Nous y faisons la connaissance du chef de gare (enfin c’est ce que nous nous imaginons). Un monsieur pas très bavard et malgré les quelques peu de mots échangés, il nous ouvre gentiment les portes de la station pour nous puissions dormir à l’abri du vent. Super !! L`hôtel de la gare pour nous seuls et en plus en moins d’une heure nous avons fait la connaissance de tous les habitants du village.
 Au petit matin nous sommes réveillés par le flash d’un appareil photos. Des touristes amusés de voir un tandem et une tente en plein milieu de la gare, ne peuvent s’empêcher de nous photographier. Une bonne rigolade de bon matin…Ce même soir c’est dans la cour dune école que nous élirons domicile pour la nuit.

3 jours durant nous montons, lentement, très lentement…la fatigue et l’impatience s’accumule un peu plus tous les jours (surtout pour moi) et le col qui semble ne jamais vouloir se rapprocher…

Les derniers kilomètres sont une succession de lacets raides…le manque d’air se fait un peu ressentir mais rien de très méchants, nous progressons doucement mais c’est normal nous sommes H-S..Enfin le sommet, nous sommes fiers de notre ascension et surtout content de basculer de l’autre coté ou nous attend une descente jusqu’à San Antonio de las Cobres, ville ou nous espérons pouvoir nous reposer un peu.

L’arrivée est décevante…nous n’osons même plus nous parler de peur de casser définitivement le moral de l’autre. Nous savions que ce n’était pas « the place to be » mais a ce point…
Du vent, du sable, personne dans la rue mise à part des enfants qui nous demandent de l’argent…et en plus nous n’avons que 2 œufs dur, du pate déguelasse et du pain rassis pour le déjeuner. Génial !  Damien se consolera de ce si maigre repas en torpillant le pot de dulché de leche tout neuf…

La soirée est un peu plus réjouissante puisque nous dégotons finalement une hospedaje très sympa et un petit resto tout mignon ou déguster du lama (en filet et en saucisson). Parfait pour nous rebooster pour les 3 prochains jours de pistes...

Le lendemain, c’est donc plein d’entrain que nous reprenons la route…mais notre élan est bien vite freiné. Nous devons lutter avec le sable, le vent et la tôle ondulée...Nous chutons 1 fois, 2 fois…3 fois ! Des lamas assistent a la scène et nous rappellent que tout de même,  il est bien jolie ce coin même si on en bave sérieusement. On décide de faire du stop. Ca tombe bien, en 30 km nous n’avons croise qu’un seul 4x4 !!!  Un couple d’Allemand nous sauvera finalement de cette situation en nous  embarquant pour 90km à bord de leur camion camping car.

Ils nous déposent sur l’asphalte…Ah !que du bonheur. Nous rejoignons le Salar et nous amusons a quelques clichés avec gringo. Puis il est temps de repartir, un nouveau col nous attend. Nous avons  certes gagne bcp de temps en camion mais ici, il n y a rien pour passer la nuit ; alors hop, en route pour 60km et de nouveau 600m dénivele. Cette fois  c’est à  4170m que nous grimpons…la route et belle, les paysages multicolores…et la descente exceptionnelle. Une vue imprenable sur une succession d’épingle de plus de 40 kms. Le tour de France devrait envisager une petite virée exotique de ce cote la du globe. Quelle journée ! 

Les jours suivants sont beaucoup plus calmes. Nous rejoignons les routes touristiques,  le monde et les chauffeurs de bus qui nous rappellent en nous frôlant les fesses que la route leur appartient. Les villages sont charmants et se succèdent même si nous les trouvons sophistiqués par rapport aux jours passes au milieu de nulle part. Nous prenons du bon temps, flânons sur les marchés remplis détales de tissus, savourons quelques bières bien méritées (C’est toujours ce qu’il faut se dire !!). A Humahuaca nous nous reposons 3 jours dans une auberge de jeunesse.

Iruya le petit village perché

A humahuaca derniers villages ou nous nous arrêtons nous décidons de partir a la journée en bus visiter Iruya, un petit village montagnard situé a plus de 80km et desservit par une seule piste.

Aujourd’hui, on se demande encore si le dépaysement n’était pas plus présent dans le bus qu’au village en lui-même. On vous raconte.
Tout commence a 8h00, plus de place pour le prochain bus, c’est bête, il n y a  que 3 horaires par jours et les suivants ne nous permettront pas de faire le trajet dans la journée.
 Heureusement, 2 argentins forts sympathiques nous offrent leurs places ;  ils souhaitent rester à Iruya 3 jours et ne sont pas à quelques heures prêts.  9h15 le bus a une heure de retard et on nous demande de descendre pour remonter dans un autre bus (carcasse ambulante) 300 m plus loin et soit disant plus grand (Ce n’est franchement pas flagrant !). 9h45 on part enfin…Damien se retrouve tout le trajet assis à coté d’une famille aux odeurs de biquette et de coca mâchés plus que soutenues ! Courages, tu a 4 heures à tenir ! Nous sommes brassés dans tous les sens, le chauffeur roule très vite et le manque de suspension n’arrange rien, La  musique folklorique crachée dans les enceintes du car (qui elles, fonctionnent très bien) nous amuse la 1ere heure mais devient vite répétitive et soulante.  A 10 km de l’arrivée c’est un rio qui croise notre route. Plus de 15m d’eau boueuse à franchir…Pas de problème, on se lance. Seulement, les 20 chevaux de puissance et les pneus lisses ne sont pas suffisants pour nous expulser de ce bourbier et nous pataugerons finalement ½ heure dans le torrent. Les locaux sont amusés et rigoles et personne ne semble paniqué par la situation. Apres quelques coups de pelle, des cailloux déplacés et une chargeuse venue à notre secours nous sommes désembourbés. Tout le monde applaudis…nous pouvons enfin rejoindre Iruya. Quelle aventure !

A présent 3 jours de vélo nous séparent de la Bolivie. Nouveau pays, nouvelle culture, nouvelle monnaie, nouveau paysage, nouveau dialecte…nous avons hâte de vous raconter tout ca !

 
Dimanche 09 Février : en direct du carnaval de Cachi.

Confortablement assis sur des chaises en fer bleue, nous attendons le tant attendu défilé. Je dis tant attendu car depuis 4 jours nous avons parcouru 150km de piste avec un objectif en tête : arriver à temps dans le petit village montagnard de Cachi pour participer aux festivités (alt …)

Il est 20h15, le défilé est annoncé pour 21h (Ce n’est pas un peu trop tôt Damien tout  de même ? Mais non, il faut que l’on ait les meilleures places…)

21h10 : la rue dans laquelle nous sommes installés se remplit petit à petit, on se demande même d ou peuvent venir tous ces gens alors que nous avons visité une ville déserte quelques heures auparavant. Par contre, nous n’apercevons pas le moindre bout de costume à lhorizon. (Jolene tu es sure que tu as bien compris lheure ? Mais oui, sois patient un peu, nous n’avons jusqu’a présent pas été éblouis par la ponctualité des argentins)

21h15 : Une personne prend le micro sur la scène et tente désespérément de canaliser la foule déchainée et excitée qui envahit le lieu du passage du défilé. En effet la rue s’est transformée en moins dune heure en une arène a projectiles…, ici, la réputation veut que chaque enfant soit muni dune bombe type aérosol (que l’on appelle nieve « neige ») et qui projette une sorte de poudre blanche humide.  A cela s’ajoute l’eau et la farine que l’on asperge à tout va… (Non mais c’est dingue quand même que personne n’écoute, ils vont bien finir par aller s’assoir…)

21h30 : On crève de faim….la journée a été rude et les empenadas achetés comme encas n’ont pas fait long feu dans notre estomac. (Mais on ne va tout de même pas abandonner nos supers places !!!)

21h45 : tant pis pour le resto que l’on avait prévu de se faire après le défilé…nous devenons bien trop hargneux pour attendre 1 minute de plus pour manger. Je repère un comedor en face de la rue…10 minutes plus tard je suis armée de deux gros sandwichs type hamburger, appelés ici sandwich a la milanaise.

22h00 : Nous dévorons notre menu gourmet sans échanger un seul mot mise à part des onomatopées du genre : hum... oh…trop bon !

22h30 : les gens se lèvent le défilé commence….on oublie vite cette longue attente de 2h30 et c’est avec beaucoup de plaisir que nous nous mêlons a la fête.

Et à part s’amuser au Carnaval vous faites quoi ???

Des rencontres (encore et toujours), un cours de cuisine de fabrication des empenadas (chaussons fourrés a la viande ou au fromage généralement) en compagnie de deux mamies chez qui nous étions hébergés, l’interview inattendue a Santa Maria,  la belle Cafayate, lhotel Killa, l’incroyable Quebrada de Humahuaca et toutes les autres qui ont suivies encore plus époustouflantes, l’anniversaire de Damien, les inondations des rues de Cafayate, l’ascension de la cuesta de Obispo et sa merveilleuse descente,  et puis maintenant Salta…

Donnons un peu plus de détails mais attention âmes jalouses s’abstenir, les commentaires et photos qui vont suivre risqueraient fortement de vous agacer… !

C’est donc en grande majorité a travers une succession de Quebrada (canyons qu’il faut imaginer a sec !!) que nous avons passe ces quelques derniers jours. Commençons par la Quebrada de Cafayate, la plus réputée d’argentine, que nous avons parcourue en bus. Oui-oui, je dis bien en mini-bus car Damien  victime dune intoxication alimentaire la veille de son anniversaire (nous ne savions pas comment marquer le coup… nous n’avions surtout pas eu autant d’imagination que le restaurant et son poulet douteux !) a tout de suite accepté la petite virée en carrosse. C’est donc accompagnés d’un guide que nous avons découvert des recoins magiques a seulement quelques 50km de Cafayate…des formations géologiques colorées incroyablse, une belle leçon de Dame Nature !

Cafayate c’était aussi le plaisir de se balader dans une petite ville charmante au style colonial, de découvrir ses vignobles qui s’étendent a perte de vue au pied de majestueuses montagnes, de savourer le Torrontes (blanc sec et fruité local), de nous prélasser dans un super hôtel (merci Tanguy pour ce chouette cadeau de noël), de manger des empenadas aux 4 fromages dans « la casa de empenadas », de déguster une grosse glace au duce de leche…

Puis il a fallu repartir, Damien remis de ses émotions intestinales, nous avons repris la route à vélo par les chemins de traverse direction Salta. Cette route traverse la vallee calchaquies, 160 km de piste sablonneuse durant laquelle se succèdent des petits villages très pittoresques dans un décor à couper le souffle…pas besoin de commentaire, je vous laisse découvrir les photos !

Au bout de la vallée, après deux jours de pose à Cachi, c’est la cuesta de Obispo qui nous attend et qui va nous hisser à 3650 m d’altitude,  notre record !  Au sommet c’est avec surprise et beaucoup de plaisir que nous sommes applaudis par un groupe de français, (qu’il faut imaginer en ligne appareil photo à la main). Pour moi grosse bouffée d’énergie, j’avoue que je commençais à craquer, les 5 derniers kilomètres ont été rudes pour mes cuisses qui ne répondaient plus de rien…

A Salta  depuis deux jours nous baignons dans une forte agitation. (Que de changement après une semaine passée dans des villages reculés). Les rues sont bondées d’argentins en vacances. Le soir la ville s’illumine, les façades s’animent de jeu de lumière pour le  

Et a defaut des halles de Lyon pour ceux qui connaissent ici nous faisons notre marché dans un hangar gigantesque ou se retrouvent les locaux pour acheter…ben a peu près tout ce dont on peut avoir besoin : fruits et légumes, épices, viandes, mais aussi cd, dvd, robot de cuisine, chaises de jardin, fringues, chaussures, ( et j’en passe) … et la fameuse coca ( nous nous rapprochons de la bolivie et nous croisons de plus en plus de personnes en train de chiquer, facilement reconnaissables puisque la boule de coca coincée au fond de la bouche donne au visage une allure un peu grimaçante !!!) . Et sans hésitation, pour baigner encore plus dans ce folklore locale, nous décidons de faire comme tout le monde, déjeuner un bout de pizza et un poulet aux papas fritas la, au milieu de la foule, du bruit, des odeurs de poisson et de viande (pas très frais…) des groupes de musique folklorique et des vendeurs a la sauvette de coupe ongles, multiprises, paires de chaussettes et autres bricoles toutes plus farfelues les unes que les autres.

En bref nous nous régalons…et chaque jour qui passe est un super souvenir de plus !

Demain nous prenons la route de San Antonio de las Cobres puis des Salinas Grandes (doucement, car le dénivelé s’annonce un peu costaud)

A très bientôt

Jolene et Damien

 
Todo va bien ! 
Depuis quelques jours l'ambiance est moins aride et pour cause, nous avons traversé la valle fertile qui, photos à l'appui, ne fait preuve d'aucune usurpation...Ainsi, citronniers, pêchers, vignes, figuiers, pruniers ont fait leur apparition, et sur la route l'odeur des fruits mûres nous invite parfois à en chaparder quelques un...! 
Sur notre chemin, les belles rencontres sont au rdv. Vous savez celles que l'on espère secrètement et qui le moment venu trouvent leur place dans notre voyage, celles qui laissent des souvenirs indélebiles et qui écrivent petit à petit l'histoire de notre traversées des Andes : le barbecue de veau grillé que l'on nous offre, la bienveillance et l'hospitalité d'une famille pour la nuit, un couple d'argentin qui nous prennent inextremis en stop avant la fermeture d'un parc que nous ne pouvions visiter qu'en voiture, un cyclotouriste hollandais avec qui partager une soirée. Les sièstes trouvent de plus en plus leur place dans nos journées...oui, oui même Damien! 
Nous prenons du bon temps et profitons de chaque instant. Les derniers paysages traversés étaient spectaculaires, nous n'avons jamais fait autant de pauses photos. .! Le col "la cuesta de miranda" tout particulièrement avec ses lacets interminables sur une piste de terre ocre rouge. 1000m de dénivelé et 70km à pédaler dans des "tunnels"de roche rouge flamboyants, des champs de cactus geants, et au loin un sommet enneigé qui nous fait croire à un peu de fraîcheur... 
 Nous repartons demain après 3 jours de break à Chilecito. Comme à chaque escale en ville nous nous familiarisons avec les lieux au rythme de nos passages en épicerie puisque qu'il faut savoir qu'ici pour remplir son panier, plusieurs échoppes sont nécessaires. Ces escapades ne sont pas désagréables et nous mènent souvent plus loin que les sentiers battus par les touristes. Les commissions les plus coriaces sont les cartes de la région et le combustible du rechaud. Soit 10 librairies aux 4 coins de la ville pour trouver une carte de la région que nous trouvons finalement dans une station service presque au coin de notre rue ( et pourtant d'habitude on commence par les stations services...) , et 5 " bazars" pour le rechaud à tenter de se faire comprendre pour de l'alcool que nous trouvons finalement....pas! Retour à la station service pour de l'essence!!! 
Leçon numéro 10 : va faire le plein ( c'est le cas de le dire) chez ton pompiste du coin. 
Petit point sur le compteur si cher à mon compagnon d'aventure. Au passage seule source de discorde entre nous deux ( vous vous demandiez tous comment il pouvait ne pas y avoir de tention à être 24hsur24h ensemble n'est ce pas. ..!!??). Il faut avouer, que, quand face au vent, on vous demande toutes les 30s à combien de km nous en sommes (à ton avis..toujours le même) et la vitesse ? ( pas très vite forcément) et que s'enchaîne la question: et l'altitude? ben oui comprenez que si les kms ne défilent pas et qu'en plus on se "traine" c'est que dans la tête de damien nous sommes forcément en train de monter. ( et bien non..!!) 
Bon retour sur le compteur : nous totalisons 870 kms et 7250m de dénivelé. ( les cuisses vont bien rassurez-vous, le plus dur à gérer finalement, ce sont les coups de soleil. ..!)